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XV "Coup de Cœur" de la saison 2020-2021

Encore un XV plein de subjectivité, mais pas que… J'ai tenté d'alterner entre la mise en avant de joueurs qui ont fait des saisons superbes, à la limite de l'équipe type de la saison, et des joueurs dont j'avais envie de parler, pas forcément les meilleurs, mais qui méritaient une mention !







- 15 : Thomas Ramos : blessé au mauvais moment, quand les équipes commencent à se lancer dans le sprint final (deux mois d’absence de début Mars à début Mai), il a prouvé à quel point il est un compétiteur hors-pair en revenant pour les phases finales de Top14 et à quel niveau ! Alors oui j’entends, est-il meilleur à l’ouverture ? A l’arrière ? Peu importe quand il joue il est toujours bon, et quand ça compte vraiment, il est excellent. Ne pas mentionner l’homme du match de la finale de Top 14 aurait été une hérésie, d’autant plus que, sans sa blessure il aurait sans doute réalisé sa meilleure saison en carrière, avec une grosse progression en défense qui était son point faible (82% de réussite, personne ne fait mieux à part Clément Laporte chez les 15).


Mention : Clément Laporte est trop fort pour ne pas être mentionner, trop blesser pour être autre chose qu’une mention. Qu’il se retape durablement et il s’installera en EDF j’en suis toujours persuadé.


- 14 : Aymeric Luc, je n’aime pas mentionner des joueurs qui performent dans des équipes qui perdent mais le Bayonnais mérite. Il a été le meilleur joueur du club, 10 essais marqués dans une des deux plus mauvaises attaques de Top14, un match de barrage plein et une fin tragique. Il est un peu l’incarnation de ce que doit être un coup de cœur ! Confirmation attendue à l'étage supérieur l'an prochain, dans un club qui aura tout à prouver, comme lui.


- 11 : Donovan Taofifenua est LA révélation, il a le même âge que Lebel, mais si le Toulousain est une confirmation des promesses vues depuis trois saisons, Tao n’avait été qu’aperçu avec les U20 en 2019, puis avec son club formateur, l’ASM. Titulaire en U20 il n’avait pas particulièrement brillé mais avait eu quelques flashs intéressants, avec l’ASM il a dû se contenter d’une entrée en jeu en Top 14 et de quelques minutes. Le Racing a flairé l’aubaine, j’y croyais personnellement peu, ses perf’ en U20 ne m’avaient pas convaincu, et je ne voyais pas comment l’ASM, qui sort peu de jeunes très talentueux depuis quelques temps, aurait laissé filer un vrai talent, formé, JIFF… Raté, une première saison très réussi, avec des vraies qualité d’attaquant et de finisseur à confirmer l’an prochain… Les progrès sont assez simples, la défense (66% de réussite) et de la constance dans les gros matchs. Le réservoir d’ailier Français n’a pas été aussi dense et talentueux depuis longtemps.


Mentions ailiers : Gabin Villière et Teddy Thomas, le premier gratte plus de ballons et fait autant de plaquage par 80 minutes jouées que Macalou, insensé pour un ailier, le second parce qu’il est trop talentueux (avec le Racing) tout en continuant à bosser ses points faibles (86% au plaquage).


- 12 : Arthur Vincent, je vous préviens Arthur Vincent sera toujours dans mes coups de cœur tant qu’il ne sera pas dans le XV type. On va pas se raconter de bêtises, personne n’a regardé les matchs du MHR cette saison, déjà d’habitude c’est pénible mais alors quand ça perd et que ça rappelle PSA pour coacher, ça nous ramène aux heures les plus sombres du rugby français. Mais Arthur Vincent est trop fort, je ne vais pas vous brosser le portrait du joueur qui s’est installé dans le groupe France, mais il a une qualité rare, et unique le jeune Montpellierain. A 21 ans, quel que soit le maillot qu’il porte, quel que soit l’adversaire, il dégage un leadership communicatif que j’ai rarement vu, dès qu’il foule une pelouse tu sens que c’est lui le patron et qu’il va impacter son équipe et l’adversaire à chaque action. Je le trouve bluffant


- 13 : George Moala est un All-Black, un vrai, pas juste avec une sélection pour empêcher le Tonga de le récupérer. Il a peu de sélections mais il a clairement la classe et le talent de la fougère. Dans une saison en demi-teinte de l’ASM, il a tenu son rang, toujours aussi actif, toujours aussi difficile à amener au sol. Ses stats ne révèlent pas le danger qu’il amène par la continuité qu’il permet d’apporter au jeu, ils sont rares les défenseurs à pouvoir empêcher Moala de gagner son duel, et même plaqué, il est rare que le ballon reste dans ses mains. Clairement la pierre angulaire des ¾ de l’ASM, pour cette saison et la prochaine.


Mentions centre : Yoram Moefana et Gael Fickou, Moefana a crevé l’écran, il est la révélation au centre de ce Top 14, mais beaucoup trop de blessures pour être ailleurs qu’en mention. Gael Fickou a encore réalisé une très grosse saison, mais sa mutation en cours de saison m’embête, donc il restera en mention.


- 10 : Camille Lopez, au-delà du coup de cœur, il faut donner du crédit à ce qu’a fait Camille Lopez cette saison. Mettez n’importe quel ouvreur de Top 14 à sa place (hormis Jalibert/Ntamack) et je pense que l’ASM ne se qualifie pas pour les barrages, je l’ai rarement vu à un niveau aussi haut, que ce soit sur le terrain ou dans le leadership, il a littéralement porté l’ASM sur la première partie de saison. Un gros coup d’arrêt de deux mois juste avant le sprint final l’empêche d’être autre chose qu’un coup de cœur. Son absence aura eu le mérite de mettre en exergue les défaillance de recrutement à son poste et de relancer un Morgan Parra en difficulté en début de saison. Est-ce que la saison de l’ASM aurait été différente avec ses deux leaders en forme en même temps ? Possible (pas sur…)


Mentions ouvreur : Louis Carbonel a été, à 21 ans le meilleur joueur, le baromètre, le leader d’une équipe qui compte pourtant des « patrons » dans toutes ses lignes (ça en dit autant sur sa saison que sur celle de ces « patrons »). Sa tournée ratée avec l’équipe de France en Australie ne doit pas occulter la superbe saison qu’il a réalisé, l’éclaircie sur une Rade plutôt terne cette saison.


- 9 : Tawera Kerr-Barlow : Une équipe coup de cœur sans un rochelais chez les ¾ ce serait une hérésie tant leur saison fut une saison coup de cœur. Et j’ai trouvé que l’on n’a pas parlé assez de TKB cette saison, comme souvent dans les équipes « surprise » et enthousiasmante on met en avant des profils particuliers, les résilients (Dulin), les combattants (Doumayrou, Sazy), les stars montantes (Alldritt) mais on oublie trop le talent et le ciment qu’apporte le All Black à cette équipe du Stade Rochelais. Quand tu prends un international NZ confirmé dans ton effectif, tu t’attends à ce que son plancher de performance soit toujours bon, et qu’il te fasse passer un cap, Kerr-Barlow est toujours bon et a été un grand artisan de l’excellente saison Rochelaise.


- 8 : Selevasio Tolofua a fait moins de bruit que certains, il est pourtant la vraie « révélation » toulousaine de la saison. Cette saison était charnière pour lui, il pouvait suivre la courbe de progression qui lui était promise en intégrant le XV titulaire du Stade et pouvait même espérer un appel en EDF. Il pouvait également suivre la trajectoire de son frère en ne confirmant pas le talent qu’il a. Même moi qui croyait beaucoup en lui il m’a bluffé, je l’ai toujours vu bon quel que soit le rôle demandé. Il a passé la saison à faire le couteau suisse, celui qui est destiné à être un 8 moderne, adroit puissant, intelligent balle en main, a fait le travail quand il lui a été demandé quand il a fallu dépanné en flanker, et embrassé le rôle de l’ombre de François Cros à merveille pendant sa blessure. Superbe saison ponctuée par une titularisation en finale en lieu et place de Jerome Kaino, le « responsable » de cette éclosion d’après Tolofua lui-même.


- 6 : François Cros a été absent, c’est rare mais c’est comme ça que l’on s’aperçoit à quel point il est primordial à Toulouse, en EDF ! C’est une machine de précision qui répare n’importe quelle brèche de l’équipe dans laquelle il évolue. Indispensable


- 7 : Kevin Gourdon est redevenu Kevin Gourdon, un joueur que j’ai adoré quand il a commencé en équipe de France et en Top 14. Après un coup de mou ces deux dernières saisons, il est redevenu l’hyperactif que l’on connaissait, une science de la course et du duel offensif rare (3eme ligne qui casse le plus de plaquage), une activité défensive communicative (92% de réussite), et un plaisir à voir évoluer à ce niveau-là.


Mention 3ème ligne : Ibrahim Diallo (champion du monde U20) a explosé dans un rôle de « vrai » 6, plaqueur, mobile, solide en touche. Pour sa première vraie saison il a impressionné sur les fondamentaux, on attend avec impatience les progrès de la seconde !


- 5 : Romain Sazy est présent pour le symbole et le surnom ! Le Shérif de La Rochelle n’a pas la légitimité sportive d’être dans des XV Type de la saison comme je l’ai vu, mais c’est un guerrier, c’est le cœur et les c******* du Stade Rochelais, et il faut donner du crédit à ce genre de chose. C’est impalpable et anachronique, mais c’est important pour une équipe qui gagne, donc il faut en tenir compte de ça. En résumé Sazy ne serait sans doute pas titulaire dans aucune des équipe du Top 6 Français mais il est indispensable au Stade Rochelais, qui vient d’enchainer deux finales.


- 4 : Killian Geraci fait partie de la promotion que l’on va croire pistonnée tant elle envahie le rugby Français ! Double champion du monde U20, il a tout ce qui nous a manqué pendant des années en deuxième ligne, de la technique et un vrai QI rugby ! Nous avons passé des années à aligner (et donc sans doute à former) des secondes ligne de 120 kilos qui ne servaient qu’à plaquer en zone 0/1 et à mettre des grands coups de casque dans les rucks, comme si le neurone qui leur restait les gênait ! Geraci il sait faire ça si y’a besoin (plus de 13 plaquages par 80 minutes à 96% de réussite c’est inégalé cette saison), mais il sait aussi avancer balle en main, s’il le jeu c’est de passer, Geraci passera et ne rentrera pas tète baissée pour gagner 2cm. Plaisant et rassurant pour notre avenir d’avoir ce type de joueur qui s’affirme.


Mention 2nde ligne : Emmanuel Meafou, attention bestiau pachydermique en formation accélérée. Alors lui c’est pas la technique et le QI rugby qui le caractérise le mieux (quoi qu’il n’est pas maladroit), le fils spirituel de Skelton peut faire très mal, très vite s’il continue sa progression aussi vite que cette année !


- 3 : Uini Atonio c’est pas l’année de l’éléphant dans le calendrier chinois ? J’ai l’impression que cette saison a bonifié les joueurs qui rendent un hommage physique quotidien à l’animal aux grandes oreilles. Atonio fait le travail, quand on le croit à la rue et il finit par répondre présent, à assurer avec La Rochelle, a dépanner avec le XV de France. Une année solide pour ce guerrier qui va attaquer sa 10ème saison à Deflandre, un vrai roc, indispensable aux maritimes.


- 2 : Pierre Bourgarit a été énorme, tout simplement le meilleur talonneur de Top 14 ! Il était déjà excellent dans le jeu courant, et il n’a pas faibli, mais il a bien bossé ses points faibles. Sauf que je ne peux pas juger que le Top 14 compte tenu des doublons, de la H-Cup etc… Et en France (comme dans le monde d’ailleurs), la question est de savoir qui l’on met derrière Julien Marchand quand le Toulousain est en forme, aujourd’hui je pense que c’est Pierre Bourgarit, devant Camille Chat, devant Péato Mauvaka ! C’est déjà une grosse progression pour le gersois. Pourvu que ça dure, être capable de faire 80 minutes au niveau international avec un duo Marchand/Bourgarit, beaucoup vont nous l'envier !


- 1 : Hassane Kolingar, alerte génération dorée encore. Champion du monde U20, le jeune Racingman s’est imposé au point d’être titulaire en ½ finale de Top 14. Complet, actif dans le jeu, solide en mêlée, il éclot plus tardivement que ses camarades du titre 2018 à cause d’une grave blessure au genou pendant cette Coupe du Monde. Freiné dans sa progression, on le sent maintenant libéré et a même de passer un cap l’an prochain.


Mention 1ère ligne : Ugo Boniface – Gaetan Barlot – Demba Bamba : les deux piliers (alerte génération dorée encore, champion du monde U20) ont explosé, pour Bamba c’est une confirmation mais il n’avait jamais autant joué de façon régulière à haut niveau. Ugo Boniface va continuer en Pro D2 avec l’Aviron, tant mieux pour les basques, un peu dommage pour lui, il avait clairement sa place dans un club du Top 6 (coucou l’ASM). Barlot c’est encore l’explosion d’un talon hyperactif, je sais pas où est l’usine française pour ce produit, mais elle tourne à plein régime !

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